• MULAN (partie 2)

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    Mushu est désemparée. Le cricket de Mulan, arrivé comme par magie, lui souffle l'idée de protéger Mulan lors des batailles, de faire d'elle un héros de guerre et ainsi retrouver sa place au sein des gardiens de la famille.

    La terre tremble devant les centaines de soldats qui arpentent les montagnes, juchés sur leurs chevaux puissants et rapides. Shan Yu, à leur tête, donne l'ordre de s'arrêter d'un mouvement du poignet. Les soldats s'exécutent. Il envoie trois hommes s'aventurer sur les terres ennemies. Ils reviennent à peine un instant plus tard en traînant avec eux les deux éclaireurs de l'empereur chinois. Shan Yu se dresse alors devant eux, une fois lourdement descendu de sa monture.

    "Félicitations, messieurs ; vous avez trouvé l'armée des Huns", crache-t-il en balayant du regard l'assemblée. Celle-ci ricane d'un rire gras et méprisant.

    L'un des deux éclaireurs, dans un élan de bravoure, clame au chef ennemi : "Notre empereur saura te repousser !" Shan Yu le saisit par le col et lui dit, étonnement calme : "Me repousser ? Mais il m'a invité ! En construisant sa muraille il veut éprouver ma force ; je viens relever son défi. Retourne dire à ton empereur d'envoyer sa plus puissante armée ; je suis prêt."

    Les deux éclaireurs s'enfuient en courant. Se frottant la barbe, Shan Yu ironise : "Combien d'hommes faut-il pour porter un message ?" Son homme de main comprend et, tendant son arc, répond : "Un !"

    Alors que Mulan s'entraîne en vain à maquiller sa voix pour la faire plus masculine, Mushu se présente à elle en lui affirmant que les ancêtres l'avaient envoyé pour la protéger. Évidemment, ce ne sont que mensonges. Mushu la pousse à entrer dans la base d'entraînement où elle a rendez-vous : "Travaillons ta démarche, mon ptit gars. Redresse les épaules, sort la poitrine, écarte les pieds, lève la tête et en vant ! Comme un homme !"

    Mulan pénètre dans le camps en suivant les indications de Mushu à la lettre, sous le regard ahuri de ses tout nouveaux camarades. À tel point que sa démarche excessivement masculine en devient ridicule. Elle les regarde pour imiter leurs manières et les trouve dégoûtants. À côté d'elle se trouve Yao, un soldat enrôlé dans les provinces chinoises comme elle. Il est petit, un peu trapu et rondouillard, mais les expressions de son visage sont dures, avec des sourcils très noirs et touffus. "Qu'est-ce que tu regarde, toi ?", lui lance-t-il. Mushu, caché dans le col de la veste de sa protégée, lui chuchote : "Cogne-le, c'est comme ça qu'ils se disent bonjour !" Mulan le frappe sans grande conviction, mais c'est suffisant pour mettre en colère Yao. S'apprêtant à lui rendre son coup, il est coupé dans son élan par une petite claque sur les fesses que lui administre Mulan, toujours sous le commandement de son dragon. Yao écume de colère. Il tente de nouveau de la frapper, mais il est retenu par un autre soldat : Chien-Po. Celui-ci est un homme grand et gras, au visage doux, surmonté d'un crâne rond et rasé. De part sa force et son pacifisme, il réussit à calmer Yao. Apaisé, ce dernier soupire avant d'emboîter le pas à Chien-Po déjà parti : "Tu nous fais perdre notre temps, blanc-bec !"

    Alors que la discussion semblait close, Mushu sort la tête du vêtement de Mulan en répliquant : "Blanc-Bec ?! Viens me dire ça en face, porc aigre-doux !" Pour Yao, qui croit avoir affaire à la jeune femme, c'en est trop : il lance son poing dans la direction de celle-ci, mais elle se baisse. Le poing de Yao arrive donc en plein dans la face de Ling, un autre soldat très mince au visage fin, qui paraît vexé. Ces quelques instants permettent seulement à Mulan se ramper discrètement en dehors de la bagarre compliquée qui s'annonce et commence. Mais Yao l'aperçoit et, l'attrapant par les pieds, la tire dangereusement vers lui. Mais n'oublions pas que Ling, qui, vexé par le précédent coup de son camarade, prend un plaisir malin et vengeur à taper dans le postérieur de Yao, libérant ainsi Mulan de l'emprise que les mains de ce dernier avaient sur elle, laissant les trois soldats se battre entre eux.

    La jeune fille se glisse dans une tente et y reste cachée, en laissant les trois hommes traverser la tente sans la remarquer. Alors qu'ils courraient à perdre haleine en file indienne, ils doivent brusquement s'arrêter, car se dresse devant eux une file d'une dizaine de soldats patientant pour avoir leur portion de riz. Alors que Yao et Ling réussissent à freiner à temps, il suffit d'une petite impulsion de l'imposante masse de Chien-Po pour provoquer un superbe effet domino : tous les soldats présents tombent à la renverse, emportant avec eux la précieuse marmite de riz. Tous les regards noirs se tournent alors vers Mulan, postée à l'arrière de la file, qu'on accuse responsable de la pagaille installée dans le camps.

    Non loin des problèmes que Mushu attirent à Mulan se trouve une tente un peu particulière, puisqu'elle abrite le Général Li, son fils, le capitaine Shang et Shi-Fu, le conseiller de l'empereur.

    Le général explique avec précision les attaques, batailles et stratégie que l'armée donnera lieu et utilisera. Il lui annonce ensuite qu'il est promut capitaine. Le jeune homme, jusqu'ici très concentré sur les instructions de son père, laisse l'étonnement et la joie le submerger, mais il se ressaisit aussitôt. "Tu sera chargé de former les nouveaux soldats enrôlés dans les provinces. Vous nous rejoindrez quand ils seront prêts", décide-t-il, avant d'ajouter en regardant le conseiller de l'empereur : "Shi-Fu me tiendra au courant avec un rapport que j'attends précis". Ce dernier, trouvant l'idée de nommer Shang comme capitaine complètement insensée, voit en son rapport un moyen de dissuader le Général Li de nommer son fils capitaine lors des batailles. Sur ce, le chef militaire s'en va du camps, précédant ses soldats.

    À partir de cet instant, Shang endosse son rôle de capitaine. Lorsqu'il voit la base dans une pagaille incommensurable, il entre dans une colère sans nom. Alors que tout les soldats s’apprêtent à infliger une correction à Mulan, lorsqu'ils aperçoivent leur capitaine, la lâcheté qui les poussent à se mettre à vingt contre une les poussent une fois de plus à la pointer du doigt. Shang se dirige alors vers Mulan et, l'attrapant par le col de la chemise, lui scande : "Quel est ton nom ?"

    La jeune femme, qui n'avait aucunement eu le temps de chercher un faux nom, bégaie le prénom de Ping. Méfiant, il lui réclame son avis de conscription, qu'elle lui tend les mains tremblotantes. "J'ignorais que Fa Zu eut un fils", dit Shi-Fu, qui suivait la scène, posté derrière Shang. À cela, Mulan (ou Ping) réplique : "Il ne parle pas souvent de moi…" Et pour appuyer son propos, elle tente de cracher, mais cela se résulte en un répugnant filet de bave qui lui coule le long du menton. Le conseiller chuchote alors à l'oreille de Shang en faisant une moue dégoutée : "Je comprend pourquoi…" Le capitaine du camp clôt la discussion en s'adressant à toute la troupe : "Eh bien messieurs, vous pouvez remercier votre nouveau camarade Ping, puisque grâce à lui, vous passerez la nuit à nettoyer le camps. Mais demain, le vrai travail commence !"

     ∴

    "Soldats ! Vous vous réunirez ici, chaque matin dans le silence le plus complet. Le premier à parler aura affaire à moi", récite comme un automate le capitaine, et sa voix résonne jusqu'aux plus reculés des rangs. "Dur ce gars…" ironisa Yao assez fort pour se faire entendre de son supérieur.

    Shang se retourne brusquement face à Yao et, sortant une flèche de son carquois, semble vouloir tirer sur lui, mais au dernier moment, sa flèche va se loger au bout d'un très haut poteau de bois, en incitant le soldat à la décrocher. Ce dernier s'avance vers la poutre et s'apprête à grimer, déterminé. Cependant, Shang lui attache aux poignets deux lourds disques d'or, l'un représentant la discipline et l'autre la force. Yao vacille sous le poids de la contrainte, ce qui provoque l'hilarité de ses compagnons, mais il essaie de monter avec la même rage de vaincre. Il se sent entraîné vers le bas par les disques métalliques, il mord alors le poteau de toutes ses dents, ne réussissant qu'à laisser de longues traces dans le bois, avant de lourdement retomber sur le sol. Cela dit, Yao n'est pas moqué par ses camarades très longtemps, car ceux-ci échouent aussi lamentablement que lui à l'exercice.

    Shang, désœuvré, ne perd pas espoir pour faire de sa troupe une troupe exceptionnel. Courses, équilibre, pêche, tir à l'arc et à l'aide de canons, tout y passe pour endurcir les soldats. Mais c'est peine perdue, la troupe se sent faible. Alors que chacun rentre dans sa tente pour la nuit, Mulan aperçoit le poteau de bois qui avait donné tant de mal à tout le monde. Elle se saisit des disques et commence à monter. Elle voit pertinemment qu'elle ne peut y arriver de cette façon, elle utilise donc une tactique plus astucieuse : alors qu'elle grimpe avec ses pieds, les disques s'attachent entre eux grâce au tissu qui les tiennent, et font office de corde à Mulan. Au petit matin, tous les résidents se lèvent, et peuvent admirer leur camarade assise sur la poutre. À cet instant là c'est le déclic pour chacun : les exercices ne leur apparaissent à présent qu'une simple formalité.

    Shan Yu, posté au sommet d'un pin, surplombe la vallée de part sa hauteur. Son aigle, présent à ses côtés depuis le début, lui apporte une toute petite poupée de tissu. Il la tend à ses hommes pour analyser sa provenance. Le premier déclare en retirant délicatement une feuille de la robe de la poupée : "Du bois de pin, de la très haute montagne". Il la tend ensuite à son coéquipier, qui déclare à son tour en regardant de près le petit objet : "Du crin des cheval, des étalons impériaux." À son tour, le dernier des trois hommes lance, après avoir reniflé assez disgracieusement la poupée : "Sulfure de canons."

    Après avoir fait coïncider les éléments dans sa tête, Shan Yu dit, en se tournant vers les montagnes enneigées derrière lui :

    "_ Alors cette poupée vient de la vallée de Tong-Shao ; c'est là que l'armée de l'empereur nous attend.

    _ Si nous voulons l'éviter c'est facile, nous pouvons contourner le col, lui signala un de ses hommes.

    _ Non, si nous voulons affronter l'empereur au plus vite c'est par ce col. Par ailleurs, une petite fille cherche en ce moment-même sa poupée ; je voudrais la lui rendre…" Shan Yu, en souriant, dévoile ses canines acérées et se laisse aller à un rire diabolique.

     À NE PAS SUIVRE, J'AI LA FLEMME D’ÉCRIRE LA SUITE


  • Commentaires

    3
    Vendredi 30 Octobre 2015 à 12:26

    Merci beaucoup, ta venue et ton commentaire me font très plaisir ! happy

    2
    Vendredi 30 Octobre 2015 à 11:57

    Bonjour ! 

    C'est dommage que cela se termine ! Quoi qu'il en soit c'est un très bon article ♥

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    1
    Mercredi 28 Octobre 2015 à 13:08

    Cette série de Filmakonter Mulan s'arrêtera ici pour la simple et bonne raison que les articles sont beaucoup trop long. J'avais prévu de faire quatre épisodes, tous aussi long. J'ai réfléchi, et en fin de compte, ces articles à rallonge de sont pas plus agréables que ça à lire, et me prennent beaucoup trop de temps à écrire.

    Le prochain Filmakonter sera normal, comme pour Maleficent, rassurez-vous !

    Ariane

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