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  • Remember Me est un film américain réalisé par Allen Coulter en 2010.

    À la suite du suicide de son frère, Tyler Hawkins, 22 ans, tente de vivre avec son colocataire et sa sœur, qui souffre comme lui d'un père absorbé par son entreprise, et qui se réfugie dans le dessin pour surmonter son harcèlement scolaire. Après une altercation avec le lieutenant Craig, Tyler souhaite se venger et décide de sortir avec sa fille, Ally Craig, pour ensuite lui faire de la peine. Cependant, il tombe éperdument amoureux d'elle…

        ÉMILIE DE RAVIN

    J'ai découvert Émilie de Ravin avec Once upon a time (mon article sur le jeu de Lana Parrilla dans la série), mais j'ai l'impression que depuis plusieurs saisons, le personnage de Belle s’essouffle progressivement, pour arriver à la saison 5 (la saison 6 on remarque une amélioration) à un personnage totalement plat, uniquement centré autour de Rumpelstiltskin. Même si Émilie de Ravin n'est pas une actrice qui m'a spécialement marquée, et que son jeu, aux dernières nouvelles, est assez banal, ça m'a vraiment fait du bien de la voir dans un rôle différent (affirmée, passé lourd, complexe).

        ROBERT PATTINSON

    Robert Pattinson a été critiqué d'avoir un jeu étroit, et ne ne pas réussir à sortir de son rôle d'Edward Cullen. Prout. D'abord, les deux personnage sont, sur plusieurs points, similaires : beau-gosse-qui-le-sait-mais-modeste-quand-même, mélancolique, tourmenté… Ensuite, même si à quelques reprises (il me faut rester objective) son attitude m'a fait penser à son rôle dans Twilight, on se doit de préciser que dans plusieurs scènes (je pense à la scène de réunion avec son père, où à la scène dans la classe de sa sœur) il est très bon, pour jouer la colère notamment.


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  • Pour lire la partie 1, clique ici.

    Mushu est désemparée. Le cricket de Mulan, arrivé comme par magie, lui souffle l'idée de protéger Mulan lors des batailles, de faire d'elle un héros de guerre et ainsi retrouver sa place au sein des gardiens de la famille.

    La terre tremble devant les centaines de soldats qui arpentent les montagnes, juchés sur leurs chevaux puissants et rapides. Shan Yu, à leur tête, donne l'ordre de s'arrêter d'un mouvement du poignet. Les soldats s'exécutent. Il envoie trois hommes s'aventurer sur les terres ennemies. Ils reviennent à peine un instant plus tard en traînant avec eux les deux éclaireurs de l'empereur chinois. Shan Yu se dresse alors devant eux, une fois lourdement descendu de sa monture.

    "Félicitations, messieurs ; vous avez trouvé l'armée des Huns", crache-t-il en balayant du regard l'assemblée. Celle-ci ricane d'un rire gras et méprisant.

    L'un des deux éclaireurs, dans un élan de bravoure, clame au chef ennemi : "Notre empereur saura te repousser !" Shan Yu le saisit par le col et lui dit, étonnement calme : "Me repousser ? Mais il m'a invité ! En construisant sa muraille il veut éprouver ma force ; je viens relever son défi. Retourne dire à ton empereur d'envoyer sa plus puissante armée ; je suis prêt."

    Les deux éclaireurs s'enfuient en courant. Se frottant la barbe, Shan Yu ironise : "Combien d'hommes faut-il pour porter un message ?" Son homme de main comprend et, tendant son arc, répond : "Un !"

    Alors que Mulan s'entraîne en vain à maquiller sa voix pour la faire plus masculine, Mushu se présente à elle en lui affirmant que les ancêtres l'avaient envoyé pour la protéger. Évidemment, ce ne sont que mensonges. Mushu la pousse à entrer dans la base d'entraînement où elle a rendez-vous : "Travaillons ta démarche, mon ptit gars. Redresse les épaules, sort la poitrine, écarte les pieds, lève la tête et en vant ! Comme un homme !"

    Mulan pénètre dans le camps en suivant les indications de Mushu à la lettre, sous le regard ahuri de ses tout nouveaux camarades. À tel point que sa démarche excessivement masculine en devient ridicule. Elle les regarde pour imiter leurs manières et les trouve dégoûtants. À côté d'elle se trouve Yao, un soldat enrôlé dans les provinces chinoises comme elle. Il est petit, un peu trapu et rondouillard, mais les expressions de son visage sont dures, avec des sourcils très noirs et touffus. "Qu'est-ce que tu regarde, toi ?", lui lance-t-il. Mushu, caché dans le col de la veste de sa protégée, lui chuchote : "Cogne-le, c'est comme ça qu'ils se disent bonjour !" Mulan le frappe sans grande conviction, mais c'est suffisant pour mettre en colère Yao. S'apprêtant à lui rendre son coup, il est coupé dans son élan par une petite claque sur les fesses que lui administre Mulan, toujours sous le commandement de son dragon. Yao écume de colère. Il tente de nouveau de la frapper, mais il est retenu par un autre soldat : Chien-Po. Celui-ci est un homme grand et gras, au visage doux, surmonté d'un crâne rond et rasé. De part sa force et son pacifisme, il réussit à calmer Yao. Apaisé, ce dernier soupire avant d'emboîter le pas à Chien-Po déjà parti : "Tu nous fais perdre notre temps, blanc-bec !"

    Alors que la discussion semblait close, Mushu sort la tête du vêtement de Mulan en répliquant : "Blanc-Bec ?! Viens me dire ça en face, porc aigre-doux !" Pour Yao, qui croit avoir affaire à la jeune femme, c'en est trop : il lance son poing dans la direction de celle-ci, mais elle se baisse. Le poing de Yao arrive donc en plein dans la face de Ling, un autre soldat très mince au visage fin, qui paraît vexé. Ces quelques instants permettent seulement à Mulan se ramper discrètement en dehors de la bagarre compliquée qui s'annonce et commence. Mais Yao l'aperçoit et, l'attrapant par les pieds, la tire dangereusement vers lui. Mais n'oublions pas que Ling, qui, vexé par le précédent coup de son camarade, prend un plaisir malin et vengeur à taper dans le postérieur de Yao, libérant ainsi Mulan de l'emprise que les mains de ce dernier avaient sur elle, laissant les trois soldats se battre entre eux.

    La jeune fille se glisse dans une tente et y reste cachée, en laissant les trois hommes traverser la tente sans la remarquer. Alors qu'ils courraient à perdre haleine en file indienne, ils doivent brusquement s'arrêter, car se dresse devant eux une file d'une dizaine de soldats patientant pour avoir leur portion de riz. Alors que Yao et Ling réussissent à freiner à temps, il suffit d'une petite impulsion de l'imposante masse de Chien-Po pour provoquer un superbe effet domino : tous les soldats présents tombent à la renverse, emportant avec eux la précieuse marmite de riz. Tous les regards noirs se tournent alors vers Mulan, postée à l'arrière de la file, qu'on accuse responsable de la pagaille installée dans le camps.

    Non loin des problèmes que Mushu attirent à Mulan se trouve une tente un peu particulière, puisqu'elle abrite le Général Li, son fils, le capitaine Shang et Shi-Fu, le conseiller de l'empereur.

    Le général explique avec précision les attaques, batailles et stratégie que l'armée donnera lieu et utilisera. Il lui annonce ensuite qu'il est promut capitaine. Le jeune homme, jusqu'ici très concentré sur les instructions de son père, laisse l'étonnement et la joie le submerger, mais il se ressaisit aussitôt. "Tu sera chargé de former les nouveaux soldats enrôlés dans les provinces. Vous nous rejoindrez quand ils seront prêts", décide-t-il, avant d'ajouter en regardant le conseiller de l'empereur : "Shi-Fu me tiendra au courant avec un rapport que j'attends précis". Ce dernier, trouvant l'idée de nommer Shang comme capitaine complètement insensée, voit en son rapport un moyen de dissuader le Général Li de nommer son fils capitaine lors des batailles. Sur ce, le chef militaire s'en va du camps, précédant ses soldats.

    À partir de cet instant, Shang endosse son rôle de capitaine. Lorsqu'il voit la base dans une pagaille incommensurable, il entre dans une colère sans nom. Alors que tout les soldats s’apprêtent à infliger une correction à Mulan, lorsqu'ils aperçoivent leur capitaine, la lâcheté qui les poussent à se mettre à vingt contre une les poussent une fois de plus à la pointer du doigt. Shang se dirige alors vers Mulan et, l'attrapant par le col de la chemise, lui scande : "Quel est ton nom ?"

    La jeune femme, qui n'avait aucunement eu le temps de chercher un faux nom, bégaie le prénom de Ping. Méfiant, il lui réclame son avis de conscription, qu'elle lui tend les mains tremblotantes. "J'ignorais que Fa Zu eut un fils", dit Shi-Fu, qui suivait la scène, posté derrière Shang. À cela, Mulan (ou Ping) réplique : "Il ne parle pas souvent de moi…" Et pour appuyer son propos, elle tente de cracher, mais cela se résulte en un répugnant filet de bave qui lui coule le long du menton. Le conseiller chuchote alors à l'oreille de Shang en faisant une moue dégoutée : "Je comprend pourquoi…" Le capitaine du camp clôt la discussion en s'adressant à toute la troupe : "Eh bien messieurs, vous pouvez remercier votre nouveau camarade Ping, puisque grâce à lui, vous passerez la nuit à nettoyer le camps. Mais demain, le vrai travail commence !"

     ∴

    "Soldats ! Vous vous réunirez ici, chaque matin dans le silence le plus complet. Le premier à parler aura affaire à moi", récite comme un automate le capitaine, et sa voix résonne jusqu'aux plus reculés des rangs. "Dur ce gars…" ironisa Yao assez fort pour se faire entendre de son supérieur.

    Shang se retourne brusquement face à Yao et, sortant une flèche de son carquois, semble vouloir tirer sur lui, mais au dernier moment, sa flèche va se loger au bout d'un très haut poteau de bois, en incitant le soldat à la décrocher. Ce dernier s'avance vers la poutre et s'apprête à grimer, déterminé. Cependant, Shang lui attache aux poignets deux lourds disques d'or, l'un représentant la discipline et l'autre la force. Yao vacille sous le poids de la contrainte, ce qui provoque l'hilarité de ses compagnons, mais il essaie de monter avec la même rage de vaincre. Il se sent entraîné vers le bas par les disques métalliques, il mord alors le poteau de toutes ses dents, ne réussissant qu'à laisser de longues traces dans le bois, avant de lourdement retomber sur le sol. Cela dit, Yao n'est pas moqué par ses camarades très longtemps, car ceux-ci échouent aussi lamentablement que lui à l'exercice.

    Shang, désœuvré, ne perd pas espoir pour faire de sa troupe une troupe exceptionnel. Courses, équilibre, pêche, tir à l'arc et à l'aide de canons, tout y passe pour endurcir les soldats. Mais c'est peine perdue, la troupe se sent faible. Alors que chacun rentre dans sa tente pour la nuit, Mulan aperçoit le poteau de bois qui avait donné tant de mal à tout le monde. Elle se saisit des disques et commence à monter. Elle voit pertinemment qu'elle ne peut y arriver de cette façon, elle utilise donc une tactique plus astucieuse : alors qu'elle grimpe avec ses pieds, les disques s'attachent entre eux grâce au tissu qui les tiennent, et font office de corde à Mulan. Au petit matin, tous les résidents se lèvent, et peuvent admirer leur camarade assise sur la poutre. À cet instant là c'est le déclic pour chacun : les exercices ne leur apparaissent à présent qu'une simple formalité.

    Shan Yu, posté au sommet d'un pin, surplombe la vallée de part sa hauteur. Son aigle, présent à ses côtés depuis le début, lui apporte une toute petite poupée de tissu. Il la tend à ses hommes pour analyser sa provenance. Le premier déclare en retirant délicatement une feuille de la robe de la poupée : "Du bois de pin, de la très haute montagne". Il la tend ensuite à son coéquipier, qui déclare à son tour en regardant de près le petit objet : "Du crin des cheval, des étalons impériaux." À son tour, le dernier des trois hommes lance, après avoir reniflé assez disgracieusement la poupée : "Sulfure de canons."

    Après avoir fait coïncider les éléments dans sa tête, Shan Yu dit, en se tournant vers les montagnes enneigées derrière lui :

    "_ Alors cette poupée vient de la vallée de Tong-Shao ; c'est là que l'armée de l'empereur nous attend.

    _ Si nous voulons l'éviter c'est facile, nous pouvons contourner le col, lui signala un de ses hommes.

    _ Non, si nous voulons affronter l'empereur au plus vite c'est par ce col. Par ailleurs, une petite fille cherche en ce moment-même sa poupée ; je voudrais la lui rendre…" Shan Yu, en souriant, dévoile ses canines acérées et se laisse aller à un rire diabolique.

     À NE PAS SUIVRE, J'AI LA FLEMME D’ÉCRIRE LA SUITE


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  • Attention /!\

    Cette troisième battle va être un peu différente des deux premières (que vous pouvez lire en cliquant ici. Un régal.) Ce sera plus une série de comparaisons de la chanson "Me voilà" (dans le film Spirit, l'étalon des plaines) et de trois chansons du film Disney Tarzan. Des mini battle, quoi.

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  • C'est dans la nuit la plus profonde que notre histoire débute. Cependant, un homme est encore éveillé. Il fait les cent pas, d'un pas téméraire et vigoureux. Pourtant il est serein, car il sait qu'il n'est pas seul. Tous le long de l'imposante muraille de Chine, des gardes veillent, comme lui.

    Soudain, un aigle gigantesque vient briser ce silence en faisant tomber le casque du garde. Ce dernier se retourne, impuissant devant les harpons venus s'accrocher par dizaines sur les créneaux de la muraille. Aussitôt suivis d'un soldat, les harpons se multiplient. Le garde, ne sachant que faire, crie à l'aide, mais bientôt le plus redoutable de tous les soldats a fini de se hisser sur la pierre. C'est un homme imposant, de noir vêtu, les traits du visage déformé par la guerre, la haine et les cicatrices qui lui pourfendent le visage.

    Le garde, gardant son sang froid, se saisit d'une torche et en allume une autre, mais celle-ci est immense. Rapidement, d'autres lumières apparaissent, les unes après les autres, sur toutes la longueur de la muraille. "Maintenant toute la Chine sait que vous êtes ici.", déclare bravement le garde. D'abord paniqué, le soldat se saisit d'un drapeau chinois, le laisse brûler en chuchotant : "Parfait."

    Le général Li entre affolé dans la salle du trône, accompagné de deux de ses soldats, puis se prosterne devant l'empereur et son premier conseiller, Chi-Fu. "Majesté, les Huns ont franchis la frontière du nord !", annonce-t-il. Chi-fu répond en secouant la tête, méprisant : "C'est impossible, ils leur faut pour cela franchir la muraille de Chine. Non, je le répète, c'est impossible." Le général réplique alors : "Shan Yu le peut ! Il faut installer la défense autour du palais au plus vite !" L'empereur, qui jusqu'ici demeurait interdit, intervient : "Non, vous préparerez vos troupes pour protéger mon peuple, tandis que vous engagerez de nouvelles recrues dans chaque famille."

    "Calme et réservée. Avenante, polie, raffinée, posée… Ponctuelle !" note Mulan sur son bras, avant d'être surprise par le chant du coq, qui lui rappelle son retard. Elle s'empresse d'apporter le thé à son père, qui prit dans l'autel, dans l'espoir que sa fille inspire la Dame Marieuse. Alors qu'il la voit arriver, tasses à la main, il lui rappelle l'événement important qui l'attend et que l'honneur de la famille en dépend.

    Mulan arrive finalement en ville, où sa mère l'attendait devant une boutique. La jeune fille est maquillée, coiffée et habillée. Poudre sur le visage, robe splendide, Mulan est fin prête, cependant sa grand-mère tient à lui offrir un criquet porte-bonheur.

    Mulan, anxieuse, se dirige avec les autres jeunes filles à marier vers la demeure de la marieuse. Elle est la première à être appelée. Alors qu'elle répondait à l'appel d'un joyeux "Présente !", elle comprend vite qu'ici elle n'est pas libre de parler comme bon lui semble. Elle entre tout de même, précédée de la Dame Marieuse. Les portes à peine refermées, la femme l'inspecte déjà de la tête aux pieds, pour conclure sur : "Trop chétive, pas bonne pour porter un enfant". Mulan doit ensuite réciter les préceptes de bonne conduite. Ne les connaissant pas, mais les ayant écris sur son bras, elle déploie son éventail, pour pouvoir lire sans être vue. "Remplis tes devoirs calmement et respectueusement. Et raisonne pour mieux agir, ça t’apportera l'honneur et la gloire." La marieuse, loin d'être stupide, vérifie si sa disciple ne lit sur l'éventail en saisissant violemment le poignet de cette dernière, et imprégnant sa main de l'encre encore fraiche.

    Mulan doit à présent verser le thé, tandis ce que la marieuse, en se caressant le menton, se dessine une barbe à l'encre noire. Alors que la jeune femme remplit la tasse, le criquet porte-bonheur en profite pour sauter dans le liquide bouillant. La Dame Marieuse s'empare de la tasse, mais Mulan tente de la lui reprendre. Les deux femmes tirent quelques instants la tasse de leur côté respectif. Les doigts de Mulan glissent et la tasse est renversée dans la tête de la respectée marieuse. Aveuglée, elle s'assoit malencontreusement sur un tas de braises brûlantes. Elle sort de sa demeure en criant, l'arrière-train en feu. Mulan lui lance alors le reste du thé sur le visage, pour éteindre les flammes, avant de se réfugier aux côtés de sa mère et de sa grand-mère qui l'attendaient.

    "Tu as peut-être l'air d'une mariée, mais je jure que jamais tu ne trouveras de mari, jamais !", cria la Dame Marieuse, brûlée, mouillée, déshonorée.

    La jeune fille rentre chez elle désemparée. Alors que son père s'apprête à lui demander les nouvelles, dans la rue retentit un roulement de tambour, signe de l'annonce d'un événement important.

    Tandis que le père de Mulan se poste devant la porte de leur demeure, cette dernière grimpe sur le toit pour voir sans être vue et entendre sans être entendue.

    "Voici un message de votre empereur de la plus haute importance. Les Huns ont envahi la Chine. Dans chaque famille, un mâle devra s'engager dans l'armée.", proclame Shi Fu Un murmure de surprise et d'inquiétude parcourt l'assemblée des villageois, pendant que le premier conseiller du souverain remet solennellement les avis de conscription. Lorsque vient le tour de son père, Mulan s'interpose entre les deux hommes, tentant d'expliquer à Shi-Fu que son père s'était déjà battu bravement, et que sa jambe ne lui permettait plus de se battre normalement.

    Mais ce n'est pas suffisant, car Shi-Fu lance sèchement au vieil homme : "Vous devriez apprendre à votre fille à tenir sa langue en présence d'un homme. Vous vous présenterez au camps d'entraînement demain, à l'aube."

    Mulan s'effondre quand elle voit son père s'entraîner avec son épée et tomber son sol, souffrant.

    Pendant le repas, l'ambiance est électrique. Soudain, Mulan vient briser le silence glacial en reposant brutalement sa tasse sur la table. "Tu n'es pas obligé d'y aller ! Des centaines de jeunes hommes sont prêts à se battre pour la Chine." Soupir annonciateur de la tempête. "C'est un honneur pour moi de me battre et de servir mon pays.", chuchota-t-il en cachant sa colère derrière une apparence calme et sereine. "Alors tu mourras pour l'honneur ?", ajouta Mulan désespérée. "Car c'est ma place ; et il est grand temps que tu trouves la tienne !"

    La jeune fille s'enfuit et se recroqueville, seule, au milieu de la basse-cour. Elle se relève. Dans ses yeux un éclair. Son destin changé à jamais.

    En deux temps trois mouvements, elle est transformée : cheveux coupés, chignon masculin, armure, cheval. Mulan est devenue homme. Elle disparaît dans la nuit, mêlée au bruit régulier des sabots de son étalon sur le sol.

    Encore dans la demeure des Fa, Grand-Mère se réveille en sursaut, comme sortie du sommeil par le départ de sa petite-fille. Elle court en avertir les parents, qui constatent au bord des larmes l'armoire qui contenait l'armure vide. Vide.

    "Tu dois la ramener ! Elle pourrait se faire tuer…", pleure la mère en s'effondrant aux côtés de son mari dans la basse-cour. "Si je la dénonce, elle le sera…", lui répondit-il, la voix soudain éprise d'une profonde gravité.

    "Chers grands ancêtres, protégez Mulan, entendez cette prière.", murmura Grand-Mère.

     ∴

    Dans le temple, une ombre bleue se dessine, ronde et singulière, et dans un son grave et lourd, elle appelle celui qu'elle nomme Mushu. S'ensuit une discussion très particulière : "Réveille les ancêtres", proclame l'ombre.

    Mushu, dragon miniature, sonne dans un gong sur mesure en criant aux ancêtres de se réveiller. Des dizaines d'autres ombres bleues jaillissent alors des murs du temple. La première ombre, qui n'est en réalité rien d'autre que le Grand Ancêtre, énonce le problème à ses confrères : "Mes amis l'heure est grave. Mulan s'est déguisé en homme et s'est enfuie pour se présenter dans l'armée à la place de son père." Les ancêtres s'affolent ; les uns criant au déshonneur de la famille, les autres à la menace de mort pour Mulan. Mais il y a en tout cas un point sur lequel ils sont d'accord : il faut remédier à ce problème en envoyant pour protéger la jeune femme un gardien. Cependant là encore les Gardiens de la famille sont en désaccord : qui doit-on envoyer ? Le plus rusé ? Le plus habile ? Le plus avisé ? Soudain, le Grand Ancêtre met fin à la discussion en déclarant : "Non, il faut envoyer le plus puissant -le Dragon de Pierre." Mushu, ancien Gardien Dragon de la Famille désormais dégradé, va lentement vers la statut du Dragon de Pierre, en laissant traîner son gong -qui lui servira à réveiller le gardien- sur le sol. Il se poste devant ce dernier en lui grimpant progressivement dessus à l'aide de on gong. Les yeux bien en face de ceux de son rival. Il tente quelques secondes de sonner le gong, à contre-cœur. Mais le Dragon reste immobile. Mushu, en colère, frappe son oreille. Erreur fatale. Elle se casse, en entraînant avec elle tout le corps de Grand Dragon de Pierre.

    Mushu n'a pas le temps de s'en lamenter, le Grand Ancêtre appelle déjà le gardien : "Grand Dragon de Pierre ! Es-tu réveillé ?" Le petit dragon sursaute ; il ne sait que faire pour sauver sa peau. L'idée lui vient soudainement, il se saisit de la tête en pierre du gardien, heureusement encore entière. Il bredouille en assombrissant sa voix : "Oui, oui, c'est moi, le Grand Dragon de Pierre, je suis réveillé !" Celui qu'on appelait précédemment l'ombre bleue répond alors d'une d'une voix théâtrale : "Protège Fa Mulan, noble gardien !"

    À SUIVRE…

    Pour voir la partie 2, clique ici.

    Ariane


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