• Logo de Plume AcadémiePlume Académie est un stage d'écriture en ligne pour les 11/18 ans créé par le groupe Bayard. Pendant cinq jours sont disponibles des exercices d'entraînement et de perfectionnement au prix de 80 €. Pour ma part, j'ai appris l'existence de la Plume Académie grâce à une publicité dans I Love English.

     

    Résultats

    Par "résultats", j'entends "avancement de mon niveau d'écriture".

    Évidemment, je ne m'attendais pas à devenir Molière en une semaine, mais j'espérais tout de même progresser un petit peu, peut-être d'être plus à l'aise avec les mots. Et figurez-vous que j'ai un peu progressé ! J'étais dans une période où je n'écrivais plus beaucoup, et je pense que la chose la plus importante que Plume Académie m'a apporté c'est une envie d'écrire. En fait, les exercices vous aident à "décomposer" les textes, même un détail, et le détail n'en sera que mieux. Le seul exemple que j'ai à l'esprit est le calcul littéral ; lorsque vous devez réduire une expression littérale, souvent il faut d'abord la développer pour ensuite la réduire au maximum.

    Rapport qualité/prix

    Je disais dans l'introduction que le stage vaut 80 €. Je sais qu'il faut bien payer le salarié qui fait ça et que c'est du travail, je sais. Seulement, voilà. D'une part, c'est un stage en ligne, et même si c'est pas grand-chose, le salarié ne fait tout de même pas le déplacement et n'a pas à gérer les participants. Ce n'est pas vraiment négligeable. D'autre part, même si certains exercices sont sincèrement très bien et pertinents, d'autres m'ont réellement déçue par leur simplicité excessive. Par exemple, un des exercices (allez, je balance un peu) consiste à écrire tous les mots et phrases qui nous passent par la tête. C'est tout.

    En même temps, c'est pas plus mal que ce soit payant (même si, ça va de soi, on y gagnerait à ce que ce soit moins cher). Je m'explique : je pense que je n'aurais peut-être pas fait les exercices (ou du moins pas tous) si je n'avais pas eu la pression des 80 € (ou plus communément appelé : "Puta**, j'arrive pas à faire cet exercice, on a payé pour rien ! Mamaan !"), donc j'en étais stimulé. Je ne comprend d'ailleurs toujours pas pourquoi certains participants n'ont fait que 3 exercices à tout casser dans tout le stage (sachant qu'il y en a 6 de disponibles par jour).

    À présent, continuons en reparlant de stimulation. En plus du prix, de voir votre avancement dans la semaine (au niveau des jours qui défilent comme au niveau des exercices qu'on finit au fur et à mesure) vous stimule encore plus ! D'autant qu'à la fin du stage vous avez accès à votre évaluation personnalisée et que seront disponibles dans le best of du stage les meilleurs textes, ce qui nous encourage à faire de bons textes. Pour récapituler rapidement, "stimulant" est un bon adjectif pour qualifier la Plume Académie.

    Promotion et publicité

    J'aimerais terminer en parlant de la promotion de Plume Académie. Comme vous l'avez lu dans l'introduction, j'ai découvert la Plume Académie dans une publicité dans I Love English (magazine que je vous recommande, d'ailleurs). La voici, nous allons l'analyser ensemble (tu peux double-cliquer si tu la veux en plus grand)

    La publicité n'a rien de spectaculaire, elle est même assez jolie. On nous dit que c'est "NOUVEAU !" (je confirme, c'était la première fois que je voyais cette pub), on nous dit même que la prochaine session est du 20 au 24 avril. Mais alors comment peut-il y avoir deux témoignages (élogieux) ? J'ai cru au début à de la publicité mensongère, mais après quelques recherches, je suis tombée sur ceci :

    "A l’automne dernier, nous avons demandé à quelques JBnautes de se prêter à une petite […] expérience. […]
    Bonne nouvelle […]: ils ont aimé (beaucoup) l’expérience (et leurs parents aussi !)
    Bonne nouvelle […] : à tel point que nous avons décidé d’officialiser cette expérience sous le nom de Plume Académie."

    Pour avoir le texte en entier, clique ici.

    Mon bilan

    • Pour conclure, personnellement, je suis plutôt satisfaite du stage.

    • Si vous souhaitez faire ce stage, réfléchissez bien aux différents points forts et points faibles que nous avons abordés dans cet article, car il ne faut pas oublier le prix. Ensuite, faites attention, ce stage prend beaucoup de temps (pour ma part, j'y passais entre 1 h 30 et 5 h), donc si vous n'en avez pas pendant les vacances, il vaut mieux éviter. Faites-vous votre propre avis et racontez-moi tout ça !

    Ariane


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  • Pour cette première battle, je vous propose un duel entre les livres sur papier et les livres numériques. C'est parti !

     

    Praticité

     

    Qualité (en moyenne) des livres

     

    Meilleurs prix (en moyenne)

     

    Popularité

    Ariane


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  • → Le cœur en braille - Pascal Ruter

    Maison d'édition : Didier Jeunesse - Langue : français (France) - Prix : 14,20 € - Nbr de pages : 292 - Âge conseillé : 12 ans ; mon vécu : lecture à 11 ans - Style de lecture : roman intimiste, humoristique, moral

    Introduction :

    Victor est un cancre. Ses capacités intellectuelles ne sont pas médiocres, non, seulement il se sent perdu, accumulant retards sur retards depuis quelques années dans toutes les matières. C'est la rentrée, et Victor a beau essayer de repartir du bon pied, ses difficultés reprennent bientôt le dessus. Une quelconque remise à niveau lui paraît inutile et désespérée.
    La vie du jeune garçon va basculer lorsque son prof de maths le place à côté de Marie-José, élève excellant dans toutes les matières, lors d'un contrôle. Loin d'être égoïste et méprisante, à la grande surprise de Victor, cette dernière va lui apporter les réponses dont il a besoin. Après cette réussite inattendue, Victor a peur de décevoir ses proches, en particulier son père. Marie-José lui propose donc encore une fois son aide afin qu'il surmonte ses lacunes. Marie-José espère recevoir de l'aide de la part de Victor, elle doit donc lui dévoiler un lourd secret…

    → Il y a une phrase sur la 4e de couverture qui m'interpelle et dont je me souvient : "Si vous avez envie de rire, c'est normal. Si vous avez envie de pleurer, c'est normal aussi."

    Et c'est vrai. Je vois vraiment ce livre comme s'il avait deux faces. Une face philosophique et morale, et une autre plus légère, une face humoristique.

    Même s'il arrive que les deux parties se rejoignent, je vais tenter de vous démontrer ces deux parties séparées explicitement et concrètement.

     

     → Tout au long du livre, Victor dit des phrases un peu philosophiques (que je classe donc dans la face "morale" du bouquin). En voici quelques unes :

    1/ "La particularité des gens qu'on aime, j'ai remarqué, c'est de nous persuader qu'on est indispensable alors qu'on sait parfaitement qu'on ne sert à rien."

    Les deux prochains extraits se trouvent à deux endroits différents du livre, mais c'est un peu comme une suite. Vous allez comprendre.

    2/ […] _C'est vrai d'ailleurs... Je me demande bien pourquoi les choses tristes ça fait du bien à entendre...

    _Peut-être qu'alors on se sent moins seul avec les choses de l'existence, et que le plus difficile dans la vie c'est de se croire seul.

    • "C'était un des premiers moments de ma vie où je me sentais un peu fort et rassuré et que je voyais les autres un peu moins forts que je ne le croyais avant. C'était moins agréable que je ne me l'étais imaginé. On ne se sent pas plus fort finalement, à sentir la fragilité des autres."

     

    → Mais Victor sort aussi régulièrement des vannes, ou nous fait juste rire parce qu'il manque un peu de culture et ne comprend pas tout le temps tout.

    1/ Pour finir, la mère de Marie-José a apporté un grand plat, c'était la cérémonie du dessert, encore un truc italien, qui méritait un compliment.

    _Génial ! Un kamasutra ! Merci, j'adore ça !

    J'ai tendu mon assiette avec le super sourire de la reconnaissance.

    C'était la consternation totale, je m'en suis bien rendu compte, car je les surveillais du coin de l’œil.

    _Un... un quoi ? a demandé Marie-José en détachant les syllabes.

    _Un kamasutra, quoi, le dessert italien, là. On va le manger ou le mettre au musée ?

    _Ça y est, j'ai compris, a dit le père de Marie-José. Un tiramisu ?

    _Voilà, j'ai confirmé : un tiramisu.

    2/ _[...] Celui qui a écrit Les Trois Mousquetaires, c'est le père ou le fils ?

    _Le père.

    _Je me disais aussi...

    _Quoi donc ?

    _Je me disais que ça ressemble plutôt au livre d'un père qu'à celui d'un fils. 

    3/ _Je ne suis pas plus intelligent que toi, la seule différence, c'est que mon cerveau fonctionne beaucoup plus vite.

    Je trouvais que c'était une grosse différence tout de même. C'est comme si Bernard Hinault avait dit à ses adversaires après sa cinquième victoire sur le Tour de France : "Je ne suis pas meilleur cycliste que vous, c'est juste que je pédale plus vite."

    Pour aller plus loin…

    Un an environ après la sortie du Cœur en braille, Pascal Ruter écrit une suite : Du bonheur à l'envers. Je ne veux pas m'attarder dessus mais je veux juste préciser une petite chose. Après le succès du tome 1, je pense que les éditeurs ont juste eu envie de profiter du phénomène. Oui, bon, moi aussi je l'ai acheté… Au final, le tome 2 est, de mon point de vue, pas vraiment très bon.

    Ariane


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  • 1ère de couv.

    Ce que j'ai oublié de te dire - Joyce Carol Oates

    Maison d'édition : Albin Michel - Titre original : "Two or three things I forgot to tell you" (États-Unis) ; traduction littérale : "Deux ou trois choses que j'ai oublié de te dire" ; traducteur : Cécile Dutheil de la Rochère - Prix : 15 € - Nombre de pages : 342 - Âge conseillé : 13 ans ; mon vécu : lecture à 12 ans - Style de lecture : roman psychologique.

    Introduction :

    Merissa et Nadia entrent en terminale. Dans cette dernière ligne droite, elles ont plus que jamais besoin de leur meilleure amie, Tink. Seulement voilà, la mystérieuse jeune fille s'est suicidée quelques mois plus tôt. Avec elle, et uniquement avec elle, elles dévoilaient séparément leurs secrets les plus intimes. La confidente aussi avait un lourd secret à dissimuler. Quel est-il et est-il lié à son suicide ? Comment Merissa et Nadia vont-elles affronter la vie sans cette béquille qu'était leur amie ?

    Dans "Ce que j'ai oublié de te dire", c'est quasiment impossible de trouver des extraits vraiment représentatifs de l'histoire, car Oates a fait en sorte d'écrire dans un ordre en quelque sorte "brouillon", qui nous donne l'impression d'être dans la tête des héroïnes, qui sont un peu perdues. Donc ces quelques lignes ne seront pas forcément une manière d'aborder le livre, et l'histoire en elle-même mais plus les personnages.

    1/ _Merci, Merissa ! Ta réponse était presque parfaite.

    Parfaite ! Merissa fut troublée : son professeur se moquait-il d'elle ?

    (Non, comment pouvait-il savoir ? "La Fille Parfaite" était le surnom que lui donnait Tink ; plus personne ne l'appelait comme ça […])

    2/ _Pardon, mais je m'appelle Nad-ia, pas Nad-ja.

    _Oh excuse-moi, je suis désolé […] je sais que tu t'appelles Nadia, pardonne-moi si j'ai écorché ton prénom.

    Nadia se détendit en riant. Elle n'était pas de nature à se sentir supérieure aux autres.

    _ A vrai dire, j'ai horreur de ce prénom, Nadia… Nadia ce n'est pas moi

    Jamais elle n'avait fait un tel aveu à quiconque.

    _Tu es sûre ? Dans ce cas-là, c'est qui ? […]

    Mon avis

    • POINT(S) POSITIF(S)

    Le livre est complexe et diversifié : l'histoire est conté à travers plusieurs personnages, pas toujours à la même période (parfois on peut lire des passages quand Tink est encore vivante), et il mêle parfois de l'amour, des problèmes d'ados, la famille… etc

    Même après le roman, l'histoire se poursuit car on continue de se poser des questions à propos de Tink.

    Le style d'écriture n'est pas très difficile, pas familier non plus, mais les paroles ne sont pas soutenues. Sur ce point-là, c'est un livre accessible.

    • POINT(S) NÉGATIF(S)

    Certains passages (pas trop, fort heureusement) sont un peu "âmes sensibles s'abstenir", notamment lorsque Merissa se fait des entailles sur les poignets. Si vous avez moins de 12 ans ou que vous êtes un peu sensible, ce bouquin n'est pas forcément approprié.

    Même si le livre est gros, le prix n'est pas des plus faibles (je le rappelle : 15 €). Réfléchissez si vous le voulez vraiment avant de l'acheter.

     Ariane


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  • En cette fin d'après midi d'hiver, alors que je passais le bonjour à la gardienne, c'est un petit plaisir pour moi lorsqu'elle me tend mon Je Bouquine. Je monte les escaliers dans la hâte de quelqu'un qui désire juste d'allonger dans son lit et s'abandonner au douceurs de la lecture. Je lis les bandes dessinées, survole les articles en m'arrêtant sur ceux qui m'intéresse,  et comme à chaque fois, garde le roman pour la fin.

    C'est une grande révélation pour moi. J'aime le style d'écriture de Nathalie Dufaux : soutenu mais pas trop, cette ambiance réaliste qui vire au fantastique, ces illustrations aux couleurs pastels et aux traits fins et ces personnages plus que jamais attachants.

    L'histoire commence dans un collège banal, avec ses bâtiments austères et ses arbres aux teintes comme abîmées par le temps. Blanche, une ado franchement normale se trouve au cœur de l'action. C'est bien la première fois. En effet, la jeune fille a parfois l'impression de ne pas exister : elle n'est pas invitée aux fêtes, jamais interrogée en cours... Elle a finit par s'y faire. Seulement un jour, l'invisibilité la gagne réellement. Comportant points positifs et négatifs, elle pourra compter sur l'aide précieuse de Simon, un camarade de classe.

    Voici quelques extraits de textes qui vous donneront certainement un avant goût de tout ça :

    1/ Blanche demanda :

    _Pourquoi vous m'avez appelée Blanche ?

    _Parce qu'on aime beaucoup ce prénom, Papa et moi. C'est une belle couleur, le blanc. C'est lumineux.

    _C'est pas une couleur. Je déteste.

    2/ _Jojo ! appela-t-elle

    _Qu'est ce que tu regardes ? demande Jojo.

    _Un film fantastique. [L'Homme invisible] Tu veux le voir avec moi ?

    Le petit frère de Blanche fut ravi de l'aubaine. Il tira une chaise et s'assit à côté de sa sœur.

    […] Elle n'avait rien à voir avec ce savant fou qui avait choisi de devenir invisible. Elle n'avait jamais avalé de potion pour parvenir à ce résultat. […] Cette histoire n'était qu'une histoire et n'avait rien à voir avec ce qu'elle vivait, elle, pour de vrai.

    […]

    _D'après toi le personnage devrait faire quoi pour s'en sortir ?

    Jojo réfléchit une minute avant de juger :

    _Il n'y a pas de solution. A mon avis, il ne sera plus jamais normal. Tant pis pour lui, il l'a bien cherché.

    3/ Simon fut surpris.

    _Tout de suite ?

    _ Oui, vite, j'ai des frissons, je sens que ça vient. Vas-y !

    Déjà, Blanche voyait Simon la chercher des yeux, un peu perdu. Elle ne s'était pas trompée en reconnaissant cette sensation de froid désormais familière ; elle était de nouveau invisible, et inaudible.

    _ Blanche, où es-tu ?

    _ Juste là. Allez, bouge toi avant que je réapparaisse.

    Mais Simon chuchotait, incertain :

    _ Tu as vraiment disparue ou tu es juste partie aux toilettes ? Je sais, si tu es invisible, tu ne peux pas me répondre, mais tu as disparu si vite que j'aurais aimé être sûr… Bon, j'y vais.

    Ariane


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