• MON HEURE VIENDRA - NINA VOGT-ØSTLI

    1ère de couv'Mon heure viendra - Nina Vogt-Østli

    Maison d'édition : Actes sud junior - Titre original : "Min tid kommer" (Norvège) ; traduction littérale : "Mon temps (ou période) arrivera" ; traductrice : Aude Pasquier - Prix : 13€50 - Nombre de pages : 225 - Âge conseillé : 13 ans ; mon vécu : lecture à 12 ans - Style de lecture : roman fantastique, dystopique

    Introduction :

    Hans Petter est un adolescent de 15 ans qui est harcelé depuis des années par un camarade de classe, Andreas. Jusqu'au jour où Fera, jeune fille qui prétend habiter dans le futur, le contacte et paraît s'intéresser à lui. Mais c'est sans compter sa mère qui sort avec son prof principal et son père qui semble ne pas apprécier la présence de son fils.

    Alors qu'avec la quatrième de couverture je m'attendais à quelque chose de vraiment centré sur sa rencontre avec une habitante du futur, en réalité, ce n'est qu'un élément parmi tant d'autres. J'ai recensé 4 éléments qui font l'histoire : le harcèlement de Hans Petter, ce dernier qui ne se sent pas aimé par son père, sa mère qui sort avec son prof principal (qui le fait vraiment chier) et pour finir Fera, sa nouvelle amie qui vient du futur.

    J'ai sélectionné 4 extraits qui illustrent les quatre plus importantes "parcelles" de l'histoire. Pour connaître quel extrait correspond à quelle parcelle, référez-vous aux couleurs ci-dessus et ci-dessous.

     

    1/ "[…]ils ont bondi sur moi. […] Je me suis presque laissé tomber à terre de moi-même. […] Je me suis étalé de tout mon long, la tête dans une flaque. J'essaie de ne pas respirer, de bloquer toutes les issues. En vain : la boue pénètre de toute façon. Marron. Bourbeuse. Froide. […]

    J'ai les yeux fermés. Je sens la pression de la botte d'Andreas contre ma tempe. Je ne bouge pas un muscle. Ça ne ferait que l'encourager. […] Si je résiste, la raclée sera cent fois pire.

    Mauvais calcul. Apparemment, zéro résistance, ça les énerve encore plus."

    2/ "Elle ne m'a pas laissé prendre la décision avec elle. À vingt et un ans, elle a décidé de garder l'enfant. Et ensuite, elle m'appelle pour me prévenir que je vais être père et qu'elle attend une aide financière de ma part ? […]

    _ Donc, tu aurais voulu qu'elle avorte, tu aurais préféré que je n'existe pas ?

    _ Oh. Je vois où tu veux en venir. Non, bien sûr que non.

    Je ne te crois pas une seconde. Si on se voit, c'est que tu es obligé. Donc on se voit, mais le moins possible. Tu t'en dispenserais bien."  

    3/ "[…]aurais-tu cinq minutes après la classe ? […]il y a une chose dont il faut qu'on parle, toi et moi.

    Il me fait un clin d'œil. Putain de bordel de merde, il veut me parler de la relation répugnante qu'il a entamé avec [ma mère].

    _ Plutôt crever. […] Vous pouvez baiser ma mère si vous voulez, mais moi, vous m'aurez pas en tête-à-tête.

    Je suis moi-même surpris d'avoir parlé si fort. Un silence de mort s'abat sur la classe.

    _ Euh… Es-tu sûr de vouloir aborder ce sujet maintenant, Hans Petter ?

    _ Vous m'avez tous bien entendu ? Faites gaffes à vos mères. Gunnar a du mal à garder sa nouille dans la calbut. […] Si ça se trouve, Gunnar le Pervers s'est déjà tapé deux ou trois mères d'élèves. […]

    _ Il me semble que tu devrais te calmer un peu, Hans Petter.

    _ Mais je suis très calme. Je ne fais que parler. Vous vouliez qu'on discute, non ? Hein, Gunnar le Pervers ? Eh ben voilà, on discute. On va régler notre problème tout de suite. C'est carrément pervers de se faire les mères de ses élèves, vous vous en rendez bien compte. À part ça, vous aviez d'autres trucs à nous raconter ? Finalement, vous êtes homo, peut-être ? Vous mettez des sous-vêtements de gonzesse sous vos fringues ? Je me disais bien que c'était votre genre. Les types qui se mettent autant de gel dans les cheveux, c'est louche.

    Le silence tombe. Puis les rires commencent à fuser un peu partout.

    _ Tu devrais sortir te calmer, dit enfin Gunnar.

    _ Avec plaisir. Mais je me permets de vous retourner la suggestion. Vous avez la gueule toute rouge. Si vous continuez à vous échauffer comme ça, il vous restera pas un goutte de sang dans la bite."

    4/ "Hans Petter : Et si le mal est déjà fait et que le dernier des connards a été conçu, est-ce qu'il ne vaut pas mieux l'éliminer ? […]

    Fera : Peut-être. Mais comment ? On ne peut pas savoir ce qu'il fera tant qu'il ne l'aura pas fait.

    Hans Petter : Et si on le sait avec certitude ?

    Fera : Dans ce cas, je ne sais pas ce que le Conseil ferait. Qu'est-ce que tu ferais, toi ?

    Hans Petter : Je trouve que les connards finis devraient être interdits de répandre le mal.

    Fera : Et si une personne est méchante du point de vue des autres mais que toi, tu l'aimes bien ?

    Hans Petter : Quand quelqu'un est foncièrement méchant, il est foncièrement méchant, point. […]"

    En faisant l'article, j'ai plus ou moins lu le livre une seconde fois, j'ai donc perçu des détails qu'on ne comprend qu'après avoir lu le bouquin en intégralité. Je comprend à présent que ce roman est super bien fait, et décomposé avec minutie.

     


  • Commentaires

    1
    Dimanche 25 Octobre 2015 à 10:44

    Et bien figure-toi que moi aussi je l'ai lue, et je suis tout à fait d'accord avec ton analyse, je trouve que tu exprime très bien ce que t'a procurée ce livre en le lisant ! 

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